Shebam de Alice Cooper à Zappa


  • FUZZ, effet d'annonce ?

    par Adehoum Arbane le 15.10.2013

    La formule est entendue. L’acte de décès maintes fois signé. Le rock serait mort, allez, au moins depuis la fin des années soixante dix. Après, peut-être, le dernier sursaut du punk ou bien le suicide de Ian Curtis. Début des années 2000, on a cru à une résurrection, tout du moins un retour porté par les guitares faméliques, asséchées des limpides Strokes. Non le rock n’est pas mort, pas plus qu’il n’était parti. 


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  • Miles Kane, trois minutes d'éternité

    par Adehoum Arbane le 08.10.2013

    Si Miles Kane n’a piqué qu’un seul truc aux sixties, ce n’est pas tant la furie hendrixienne des guitares. Encore moins les orgues baveux ou même les chœurs omniprésents. Non, Miles Kane a tout bonnement recyclé une vieille formule qui fit le miel des années 64-67 en Angleterre – beaucoup – et aux États-Unis – aussi, notamment avec la vague soul –, cette règle d’airain du rock et de la pop : la chanson de moins de trois minutes.


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  • Black Sabbath, gueule de porte bonheur

    par Adehoum Arbane le 16.07.2013 Que vaut le rock – juvénile par définition - entre les mains parcheminées de papys ? Ces stars déchues, oubliées, pas encore mortes ou tout simplement en panne d’inspiration qui tentent le come back, la reformation, la tournée voire l’Album. Combien d’exemples – et non des moindres – se sont ainsi fracassés sur le mur des réalités ? Quand la jeune garde n’arrive pas à dépasser les ainés, à revitaliser un genre déjà quinqua, qui peut croire que des rockeurs vermoulus, rongés de l’intérieur par tous les excès du star-system – succès, drogues, alcools, sexe, cures diverses et variées –, feront mieux. Contre toute attente, le mythique géniteur du métal, Black Sabbath, a réalisé cet exploit.
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  • Queens of the Stone Age, deaf metal

    par Adehoum Arbane le 09.07.2013 Depuis sa création, le rock a fait plus que se réinventer. Il s’est diversifié. Touchant ainsi des publics à géométrie variable au moyen d’une segmentation qui aurait pu, telle une greffe délicate, ne jamais prendre. La fameuse politique de filières qui n’a de cesse de faire écho ces derniers temps. Ainsi en est-il du Stoner rock qui se définit comme une déclinaison naturelle du Heavy Rock. Pierre angulaire (!!!) du mouvement, les Queens of the Stone Age n’en sont pas à leur première incarnation. Déjà sous l’énigmatique appellation de Kyuss, Josh Homme, son leader, rédigeait sur le grimoire du Métal une partition bien à lui, entre space et rock et inflexions californiennes. Lorsque la formation se dissout telle une goutte de LSD sous le soleil aride du désert, le monolithique guitariste réunit de nouveaux adeptes, ses reines, et forment les Queens of the Stone Age.
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  • Big Star, la power pop à son firmament

    par Adehoum Arbane le 02.07.2013 En ce début de seventies, après la débandade d’Altamont, la famille psychédélique américaine s’exile dans le fouillis d’eucalyptus qui encercle Laurel Canyon. Elle compte bien s’y poser un moment, le temps d’une vie plus paisible, loin des drogues (!!!). Folk et pop se marient alors sous la bénédiction de compositeurs comme Carole King, Crosby, Stills & Nash, Joni Mitchell ou James Taylor. Les chansons n’en seront que plus douces, plus intimes. En Angleterre, on préfère s’adonner à un rock tantôt musclé – hard et glam en tête – tantôt intello, fait d’accords progressifs. Dans ce maquis d’artistes aux aspirations diverses, un groupe réalisa en quelques années – 72 et 74 – deux albums fondateurs d’une certaine culture pop américaine sitôt baptisée Power Pop. Big Star incarne la réunion quasi magique de deux songwriters talentueux, Alex Chilton et Chris Bell.
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  • The Besnard Lakes à la Flèche d’or

    par Adehoum Arbane le 25.06.2013 Ne mâchons pas nos mots. Les Besnard Lakes sont l’un des plus grands orchestres rock du moment. Détail primordial à ce stade : ils se trouvent être également l’une des toutes meilleures formations live. En ce mercredi 29 mai pluvieux – hésitant entre bain de soleil et toussotements de pluie - ils étaient venus présenter Until In Excess, Imperceptible UFO qui n’est certes pas leur album le plus significatif mais qui patiemment ajoute une pierre à l’édifice d’une œuvre à la fois mouvante et cohérente.
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  • Aline, premier baiser à l’Alhambra

    par Adehoum Arbane le 18.06.2013 Qu’on se le dise. Aline propose la musique – chantée en français – la plus excitante qui soit. Et ce dans un paysage hexagonal en pleine mue et qui fut longtemps freiné dans ses ardeurs créatives par les mammouths de la variété. Devenue enfin alternative, cette dernière s’est plongée corps et âme dans un véritable bain de jouvence pop. Le premier album des anciens Young Michelin ressuscités en Aline – acte salutaire s’il en est – ne se contente pas de loucher vers le passé – préférons le terme d’Histoire – mais se focalise sur ces trois minutes et quelques qui balisent les contours de la chanson pop depuis les quatre de Liverpool.
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  • The Hinnies, équilibre miraculeux

    par Adehoum Arbane le 11.06.2013 l faut toujours croire aux miracles. D’autant qu’ils ne sont pas tous d’ordre biblique ou géographique ; oubliez les grandes catharsis de Lourdes. Celui dont il est question ici s’avère musical. Il tient à cette rencontre improbable que le patron de Sub Pop, Bruce Pavitt – signataire de Nirvana –, avait alors théorisé à propos du grunge : la sincérité du punk, les riffs de Black Sabbath et les lignes mélodiques des Beatles. En 1992, arrive dans les bacs Dead Four, l’unique Lp des Hinnies. Passé inaperçu à l’époque, l’album tient du véritable miracle. Il incarne l’idée même esquissée par Pavitt, cet équilibre ténu entre la violence des guitares, de rigueur en ce début de décennie 90, et l’immédiateté de la pop.
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  • Daft Punk, RAM... On ?

    par Adehoum Arbane le 04.06.2013 C’est la déclaration de Liam Gallagher qui a mis le feu aux poudres. Lassé par le phénomène Random Access Memory, du nom du dernier album de Daft Punk, l’imprudent déclarait dans la presse être capable d’écrire Get Lucky en quelques secondes. Les réseaux sociaux ripostent avec véhémence. Chacun y va de son post pour recadrer l’impétueux ex leader de Oasis. Satisfait de son petit effet, la rock star récidive en affirmant, non sans culot, pouvoir écrire l’album entier en une semaine. Quand on sait que les Daft Punk travaillent à leur projet depuis des années, on s’étrangle. Y a t-il pas dans ces propos à l’emporte-pièce une part de vérité ou s’agit-il d’un crime de lèse-majesté ?
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  • Discussions with Stagecoach

    par Adehoum Arbane le 30.05.2013 Here, you can find the english version of Stagecoach's interview. Hope you'll enjoy it in the Shakespeare'tongue !
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  • Rencontre avec Stagecoach

    par Adehoum Arbane le 30.05.2013 Le saviez-vous ? Mais Stagecoach n’est autre que le titre anglais du célèbre film de John Huston, La chevauchée fantastique. Échappés d’une époque rêvée – d’aucuns diront un âge d’or – ces longs métrages avaient le don de proposer à l’œil neuf du spectateur action et émotion en cinémascope. De fusionner pour le meilleur, jamais le pire, intrigue haletante et noblesse des sentiments. Qu’on les apprécie dans le confort d’un salon feutré, à la télé, ou dans l’obscurité d’une salle de cinéma. Ce n’est peut-être pas pour cette raison – quoique, car elle semble si évidente – que Stagecoach, le groupe, a choisi en guise de patronyme cette illustre référence. Leur premier effort, Say Hi To The Band, condense tout ce que le pop raconte depuis maintenant quatre décennies avec comme ultime mise à jour tous les attributs de la modernité. S
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  • Al Stewart, one hit and many songs

    par Adehoum Arbane le 14.05.2013 1976. Al Stewart part à l’assaut des charts internationaux avec un tube imparable, le parfois too much – en témoignent ces 6 minutes et quarante secondes pleines de rebondissements et de saxo préfigurant les eighties – mais néanmoins délicieux Year Of The Cat. Parfaite d’un strict point de vue mélodique, la chanson fait mouche. D’autant qu’Al Stewart s’y révèle pleinement. En comparaison du morceau titre, les autres chansons de l’album font pâles figures. Réalité cruelle qui relégua Al Stewart au rang – pourtant convoité – de un one hit wonder. Tel est le constat qui s’impose en apparence. En apparence seulement. En effet, il ne faut pas creuser longtemps dans la généreuse carrière du songwriter pour trouver des motifs de contentement. Le mot est faible.
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  • Ready To Die, la mort dans l'âme

    par Adehoum Arbane le 07.05.2013 Ready To Die serait un album acceptable, voire même exaltant s’il n’était estampillé Iggy & The Stooges. Nos corps bougeraient à la limite de l’hystérie et avec une certaine sincérité si l’opus avait été signé par je ne sais quel combo proto-punk. La sueur aurait enveloppé nos torses, distillant son parfum âcre et son poison suave si la formation avait émergé de NYC, de Brooklyn, de Manchester ou des quartiers miteux de Londres. Beaucoup de « si » qui ne valent pas un « oui » unanime à cette quatrième livraison du fameux groupe de Detroit. Même sans Ron Asheton, hélas disparu en 2009, et avec LE James Williamson qui contribua au son de Raw Power, lui apportant ces couleurs malsaines qui conviennent tant aux Stooges, le résultat déçoit.
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  • Un cramé nommé Daisy

    par Adehoum Arbane le 30.04.2013 Oui. Je dois le dire. Même l’avouer. J’ai trompé Caroline, mon dictaphone. Et de la plus haïssable des manières. J’ai trompé mon dictaphone avec Facebook, et plus précisément le module de chat en ligne. Snobisme 2.0 oblige. C’est dur, c’est lâche, c’est inélégant mais c’est ainsi. Mon petit appareil à qui je parlais comme l’agent Dale Cooper dans Twin Peaks doit s’y résoudre. Qu’il se rassure, l’infidélité n’a pas été vaine. J’ai ainsi passé plus d’heure en « compagnie » de Daisy Lambert, songwriter aussi facétieux que talentueux. Un homme d’un goût exquis, à l’humour classieux, parfois je-m’en-foutiste mais toujours courtois. Chose logique venant de celui qui trône noblement dans un superbe fauteuil en osier tout droit sorti de la péloche moite de l’Emmanuelle de Just Jaeckin. Pendant près de quatre vingt six minutes nous avons chaté à bâton rompu, avec distance - 465 km de câbles numériques – mais en cultivant une réelle intimité comme si...
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  • Triomphe, épais EP et dense musique

    par Adehoum Arbane le 30.04.2013 Pourquoi la chronique longue, détaillée, circonstanciée ne serait-elle réservée qu’au Lp, format roi qui, depuis les prolifiques sixties, dicte sa loi ? La chose étant dite, actée, passons aux choses sérieuses. Humm… Sous l’arc de Triomphe où sommeille le soldat inconnu s’est réveillée une force pour l’instant méconnue. Quoique. De l’architecture centenaire aux héros maintes fois célébrés, elle a conservé le nom comme une adresse préventive à celles et ceux qui découvriront le délicat objet de carton dont l’intérieur semble préserver le meilleur. TRIOMPHE. Tout un programme.
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  • Welcome to the Comedown Machine

    par Adehoum Arbane le 23.04.2013 Il faut bien l’avouer, je n’ai jamais aimé les Strokes. À qui la faute, à ces journalistes-influenceurs avides de formules chocs sur le retour du rock à guitare dont je n’avais pas vraiment constaté l’acte de décès. Et puis vint l’examen en surface de la production du quintet new-yorkais. Le son paraissait étriqué, énergique certes, mais aussi sec qu’un gin tonic de fin de soirée. Il y eut ensuite la récupération publicitaire, odieuse et fourbe. Où était la dimension indé ? Comment accepter d’associer un Acte Créateur à une marque, une société cotée en bourse ? Et je suis passé à autre chose. Le nouveau siècle, s’il avait commencé par quelques riffs des Strokes, ce nouveau siècle-là allait trouver d’autres voix.
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  • Daisy Lambert, album chic & effet choc

    par Adehoum Arbane le 15.04.2013 Avec son visage poupin et sa chevelure rouquine habitée, flammèches dorées en pagaille, Daisy Lambert se rapproche étrangement de Van Morrison. Cette ressemblance frappante n’est pas que physique, fort heureusement. Comme l’irlandais fou qui jadis troqua le garage rock époque Them contre une musique plus inspirée, entre folk et jazz sur Astral Weeks, Daisy Lambert assume sur ce premier album des ambitions démesurées. Un grand huit artistique dont on ressort sonné tant l’œuvre étonne par sa maturité. Comme Van Morrison en 1968, Daisy joue son va-tout. Audace et prise de risque maximum : de cette équation il va puiser sa force.
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  • Big Issues Printed Small, opus 3

    par Adehoum Arbane le 09.04.2013 Il n’y a rien de pire que ces musiques que l’on entend sans vraiment les écouter. Un bon disque arrive à vous attraper par le bras et à vous dire « hé, pose-toi, écoute-moi, tu ne le regretteras pas ». Ces albums-là, s’ils étaient légions il y a quarante ans, se font aujourd’hui plus rares. C’est peut-être que la masse produite a étouffé les velléités créatives de ces œuvres écrites, au sens propre du terme, avec honnêteté et intelligence. Mais les chansons qu’elles renferment ont cette faculté, mieux, ce don d’être têtues, d’insister, de mettre le pied dans la porte et quand celle-ci s’ouvre pleinement, elles entrent alors chez nous pour ne plus jamais en ressortir. Des mélodies qui habitent donc.
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  • Jacco Gardner, Batave a dream

    par Adehoum Arbane le 02.04.2013 La modernité, voilà la nouvelle obsession en vogue. Elle tente d’infiltrer tous les domaines de la création, design, architecture, théâtre, danse, cinéma et bien sûr la musique. Pour s’inscrire dans l’avenir, il faut être de son temps. En vain ? Parmi toutes les décennies passées, les sixties consituent un eldorado, un jardin d’Eden indépassable. Tout y fut inventé en matière de pop, de nombreux langages qui coexistent encore de nos jours furent imaginés, psyché, country, americana, folk, soul, funk, folk, hard, classic rock jusqu’au punk, aussi braillard qu’un nouveau-né. Et si les musiciens et songwriters d’aujourd’hui s’étaient entichés de cet héritage pour d’autres raisons et pas seulement sonores ou techniques ? La question mérite d’être posée à l’heure où Jacco Gardner, jeune hollandais de 24 printemps radieux, sort son premier album solo judicieusement appelé Cabinet of Curiosities.
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  • Motorama, pop obsidienne

    par Adehoum Arbane le 26.03.2013 La Russie cultive une réelle tradition pour les visions modernistes et tourmentées, il suffit pour s’en convaincre de relire Le nuage en pantalon de Vladimir Maïakovski, de contempler les toiles hautement symbolistes de Mikhaïl Aleksandrovitch Vroubel ou de prêter une oreille studieuse aux concertos de Rachmaninov. À travers eux, la Russie raconte une histoire autre que le totalitarisme soviétique au rêve communiste trahi, autre que les délires cyniques d’un Poutine sous testostérone. Ce roman-là souffle le chaud et le froid. Il se lit aussi dans ces 17 000 000 km2 de terres sauvages. Ainsi, au cœur du Kamtchatka, presqu’île de l’extrême orient russe, tapissée de neiges éternelles, rugit un volcan rougeoyant, le Tolbachik. Il piaille, hurle et crache ses vomissures de feu. Ce paysage dantesque, à la fois cristallisé dans la banquise et larvé de pourpre, n’a que très peu de choses à envier au deuxième album de Motorama, Calendar.
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  • The Besnard Lakes

    par Adehoum Arbane le 19.03.2013 Le petit monde de l’indie pop – à guitares revêches – est en émoi. Vingt deux ans après Loveless, My Bloody Valentine sort un nouvel opus. L’un de ces brûlots d’apparence révolutionnaire que des hipsters mal rasés commenteront jusqu’à plus soif. Une fois l’écoute achevée, on se dit que la bien-pensance, cette maladie du nouveau siècle, a fini par pénétrer les cercles jadis épargnés de la critique rock. Que raconter de cette ultime livraison ? Musique qui se singularise d’emblée par une molle apathie, bloc sonore morne, minéral duquel on a du mal à extraire la moindre émotion tangible, palpable. Comme si la paresse avait présidé à la création de l’œuvre, la troisième en vingt cinq ans de carrière (!!!)
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  • Les Ronettes vs le rap tête à clashs

    par Adehoum Arbane le 12.03.2013 Rappeurs, clasheurs et autres parangons de la poésie au kilomètre composée maladroitement dans le dico des rimes, je vous hais, la chose étant dite je pourrais m’en retourner à mes saines occupations journalistiques, à la pop que je distille chaque jour goutte-à-goutte tel un nectar et dont je savoure sans fin les bienfaits, mais force est de constater que votre médiocrité patente mérite l’un de ces plans séquences littéraires dont j’ai le secret...
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  • The Darkness, le côté obscur de la farce

    par Adehoum Arbane le 05.03.2013 Pourquoi le rock n’ose-t-il plus le mauvais goût ? C’est la question légitime que l’on est en droit de se poser face à un mouvement indie de plus en plus tourné sur lui-même – autocentré donc – et en quête permanente de respectabilité. Le dernier débat en date autour de Melody's Echo Chamber le démontre et de façon assez cruelle qui voue pourtant son producteur Kevin Parker – au passage le leader bricolo de Tame Impala – aux gémonies. Le rock a toujours été affaire de mauvais goût ou pour être plus précis d’outrances sonores, verbales, vestimentaires et enfin financières. On pense au glam, symbole des excès les plus scintillants ou encore au prog’ boursouflé, au hard stadium, tous ces genres qui firent la magie cokée des années 70.
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  • Rencard avec Aline

    par Adehoum Arbane le 26.02.2013 La nuit est tombée et avec elle le froid de l’hiver. Un seul bloc. Glacial. Piquant. Mon auxiliaire photographique – visage perdu dans son casque de flammèches brunes – et moi nous nous retrouvons à deux pas frigorifiés du Point Éphémère. L’édifice constitue une masse lourde, minérale et pourtant fondue dans l’obscurité. Tout juste l’œil perçoit-il quelques contours obliques et tranchants à la faveur d’un réverbère. Deux entrées théoriques s’offrent à nous et nous décidons alors de passer par la rue. Une main transie, recroquevillée, fait résonner la lourde porte de métal dont l’apparence effraie quelque peu. Elle donne l’impression d’ouvrir sur un claque, un gigantesque lieu de débauche pour clubbers affamés de nuit et d’extase. Bingo ? Non.
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  • Julien Pras, petit bonhomme de chemin

    par Adehoum Arbane le 19.02.2013 On connaît Kerouac, l’homme, l’écrivain, le mythe. Son obsession de la route qu’il sillonnera des années durant sous drogues et dont il tirera un manifeste littéraire, bref, son plus fameux roman. Ce n’est pas tant le voyage qui nous intéresse ici mais cette vision têtue, cette démarche ressassée, cette envie, ce besoin de parcourir les mêmes foutus kilomètres dans un sens comme dans l’autre et au hasard des villes, des circonstances, lier des amitiés profondes, indéfectibles. Finalement, l’auteur réussit à créer une intimité avec son matériau, un bout de bande fumante, granuleuse, dépliée à l’infini jusqu’à l’horizon. Il en va de même de Julien Pras et de la musique. Sa musique.
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