par Adehoum Arbane le 14.08.2012 Morrison, entre-jambes de l’Amérique. Rêve de cuir qui finira en cauchemar post mortem. Trépassé et cependant dieu vivant. Elvis moderne, Sinatra rock. Agent provocateur, politicien de l’érotique comme il le dira plusieurs fois devant une presse américaine avide de phrases chocs. Oui, il fut tout cela et bien plus. Un homme avant la star immense que l’on sait. Avec sa force. Ses faiblesses. Son amour du Jack Daniel’s constituant l’un des nombreux vices rangés dans le cabinet de curiosités d’une existence en vérité extraordinaire. Comment arriver à cerner le personnage ? Un article sur les Doors n’a jamais été envisagé sans faire de Morrison l’épicentre thématique, mythologique, au grand dam des trois autres musiciens dont les qualités sont pourtant à l’origine du « son » du groupe. Alors, oui assumons ! Assumons le portrait délesté, autocentré, exclusif, égoïste, pur, sans groupe, ni producteur, une vision, dieu sait qu’il aurait aimé ce mot, une vision donc d’un américain au dessus des autres, d’un artiste qui rivalisa avec les plus grands.
Lire