par Adehoum Arbane le 11.09.2012 Dieu sait du haut de son paradis vaporeux à quel point les années 2000 furent celles de la rétromania*, et par la même, d’une pop music incapable de se réinventer si ce n’est en chipant des idées dans les décennies précédentes. Chaque semaine, chaque mois, chaque année depuis douze ans, c’est le même rituel insipide qui se répète : l’attente molle, parfois la curiosité mêlée de surprise devant un objet discographique apparemment non identifié et trop souvent, à l’arrivée, la douloureuse déception auditive, la frustration musicale. Dans ce monde où les technocrates calibrent jusqu’à la forme d’une simple pomme, le rock de notre enfance semble suivre le même destin, implacable, irrationnel ; injuste. Il arrive cependant, trop rarement à mon goût, de ressentir le sentiment contraire : l’emballement puis la soudaine exaltation qui suit l’écoute gourmande et attentive d’un album à nul autre pareil.
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