A new disque in town


  • Daft Punk, RAM... On ?

    par Adehoum Arbane le 04.06.2013 C’est la déclaration de Liam Gallagher qui a mis le feu aux poudres. Lassé par le phénomène Random Access Memory, du nom du dernier album de Daft Punk, l’imprudent déclarait dans la presse être capable d’écrire Get Lucky en quelques secondes. Les réseaux sociaux ripostent avec véhémence. Chacun y va de son post pour recadrer l’impétueux ex leader de Oasis. Satisfait de son petit effet, la rock star récidive en affirmant, non sans culot, pouvoir écrire l’album entier en une semaine. Quand on sait que les Daft Punk travaillent à leur projet depuis des années, on s’étrangle. Y a t-il pas dans ces propos à l’emporte-pièce une part de vérité ou s’agit-il d’un crime de lèse-majesté ?
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  • Ready To Die, la mort dans l'âme

    par Adehoum Arbane le 07.05.2013 Ready To Die serait un album acceptable, voire même exaltant s’il n’était estampillé Iggy & The Stooges. Nos corps bougeraient à la limite de l’hystérie et avec une certaine sincérité si l’opus avait été signé par je ne sais quel combo proto-punk. La sueur aurait enveloppé nos torses, distillant son parfum âcre et son poison suave si la formation avait émergé de NYC, de Brooklyn, de Manchester ou des quartiers miteux de Londres. Beaucoup de « si » qui ne valent pas un « oui » unanime à cette quatrième livraison du fameux groupe de Detroit. Même sans Ron Asheton, hélas disparu en 2009, et avec LE James Williamson qui contribua au son de Raw Power, lui apportant ces couleurs malsaines qui conviennent tant aux Stooges, le résultat déçoit.
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  • Triomphe, épais EP et dense musique

    par Adehoum Arbane le 30.04.2013 Pourquoi la chronique longue, détaillée, circonstanciée ne serait-elle réservée qu’au Lp, format roi qui, depuis les prolifiques sixties, dicte sa loi ? La chose étant dite, actée, passons aux choses sérieuses. Humm… Sous l’arc de Triomphe où sommeille le soldat inconnu s’est réveillée une force pour l’instant méconnue. Quoique. De l’architecture centenaire aux héros maintes fois célébrés, elle a conservé le nom comme une adresse préventive à celles et ceux qui découvriront le délicat objet de carton dont l’intérieur semble préserver le meilleur. TRIOMPHE. Tout un programme.
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  • Welcome to the Comedown Machine

    par Adehoum Arbane le 23.04.2013 Il faut bien l’avouer, je n’ai jamais aimé les Strokes. À qui la faute, à ces journalistes-influenceurs avides de formules chocs sur le retour du rock à guitare dont je n’avais pas vraiment constaté l’acte de décès. Et puis vint l’examen en surface de la production du quintet new-yorkais. Le son paraissait étriqué, énergique certes, mais aussi sec qu’un gin tonic de fin de soirée. Il y eut ensuite la récupération publicitaire, odieuse et fourbe. Où était la dimension indé ? Comment accepter d’associer un Acte Créateur à une marque, une société cotée en bourse ? Et je suis passé à autre chose. Le nouveau siècle, s’il avait commencé par quelques riffs des Strokes, ce nouveau siècle-là allait trouver d’autres voix.
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  • Daisy Lambert, album chic & effet choc

    par Adehoum Arbane le 15.04.2013 Avec son visage poupin et sa chevelure rouquine habitée, flammèches dorées en pagaille, Daisy Lambert se rapproche étrangement de Van Morrison. Cette ressemblance frappante n’est pas que physique, fort heureusement. Comme l’irlandais fou qui jadis troqua le garage rock époque Them contre une musique plus inspirée, entre folk et jazz sur Astral Weeks, Daisy Lambert assume sur ce premier album des ambitions démesurées. Un grand huit artistique dont on ressort sonné tant l’œuvre étonne par sa maturité. Comme Van Morrison en 1968, Daisy joue son va-tout. Audace et prise de risque maximum : de cette équation il va puiser sa force.
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  • Big Issues Printed Small, opus 3

    par Adehoum Arbane le 09.04.2013 Il n’y a rien de pire que ces musiques que l’on entend sans vraiment les écouter. Un bon disque arrive à vous attraper par le bras et à vous dire « hé, pose-toi, écoute-moi, tu ne le regretteras pas ». Ces albums-là, s’ils étaient légions il y a quarante ans, se font aujourd’hui plus rares. C’est peut-être que la masse produite a étouffé les velléités créatives de ces œuvres écrites, au sens propre du terme, avec honnêteté et intelligence. Mais les chansons qu’elles renferment ont cette faculté, mieux, ce don d’être têtues, d’insister, de mettre le pied dans la porte et quand celle-ci s’ouvre pleinement, elles entrent alors chez nous pour ne plus jamais en ressortir. Des mélodies qui habitent donc.
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  • Jacco Gardner, Batave a dream

    par Adehoum Arbane le 02.04.2013 La modernité, voilà la nouvelle obsession en vogue. Elle tente d’infiltrer tous les domaines de la création, design, architecture, théâtre, danse, cinéma et bien sûr la musique. Pour s’inscrire dans l’avenir, il faut être de son temps. En vain ? Parmi toutes les décennies passées, les sixties consituent un eldorado, un jardin d’Eden indépassable. Tout y fut inventé en matière de pop, de nombreux langages qui coexistent encore de nos jours furent imaginés, psyché, country, americana, folk, soul, funk, folk, hard, classic rock jusqu’au punk, aussi braillard qu’un nouveau-né. Et si les musiciens et songwriters d’aujourd’hui s’étaient entichés de cet héritage pour d’autres raisons et pas seulement sonores ou techniques ? La question mérite d’être posée à l’heure où Jacco Gardner, jeune hollandais de 24 printemps radieux, sort son premier album solo judicieusement appelé Cabinet of Curiosities.
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  • Motorama, pop obsidienne

    par Adehoum Arbane le 26.03.2013 La Russie cultive une réelle tradition pour les visions modernistes et tourmentées, il suffit pour s’en convaincre de relire Le nuage en pantalon de Vladimir Maïakovski, de contempler les toiles hautement symbolistes de Mikhaïl Aleksandrovitch Vroubel ou de prêter une oreille studieuse aux concertos de Rachmaninov. À travers eux, la Russie raconte une histoire autre que le totalitarisme soviétique au rêve communiste trahi, autre que les délires cyniques d’un Poutine sous testostérone. Ce roman-là souffle le chaud et le froid. Il se lit aussi dans ces 17 000 000 km2 de terres sauvages. Ainsi, au cœur du Kamtchatka, presqu’île de l’extrême orient russe, tapissée de neiges éternelles, rugit un volcan rougeoyant, le Tolbachik. Il piaille, hurle et crache ses vomissures de feu. Ce paysage dantesque, à la fois cristallisé dans la banquise et larvé de pourpre, n’a que très peu de choses à envier au deuxième album de Motorama, Calendar.
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  • The Besnard Lakes

    par Adehoum Arbane le 19.03.2013 Le petit monde de l’indie pop – à guitares revêches – est en émoi. Vingt deux ans après Loveless, My Bloody Valentine sort un nouvel opus. L’un de ces brûlots d’apparence révolutionnaire que des hipsters mal rasés commenteront jusqu’à plus soif. Une fois l’écoute achevée, on se dit que la bien-pensance, cette maladie du nouveau siècle, a fini par pénétrer les cercles jadis épargnés de la critique rock. Que raconter de cette ultime livraison ? Musique qui se singularise d’emblée par une molle apathie, bloc sonore morne, minéral duquel on a du mal à extraire la moindre émotion tangible, palpable. Comme si la paresse avait présidé à la création de l’œuvre, la troisième en vingt cinq ans de carrière (!!!)
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  • The Darkness, le côté obscur de la farce

    par Adehoum Arbane le 05.03.2013 Pourquoi le rock n’ose-t-il plus le mauvais goût ? C’est la question légitime que l’on est en droit de se poser face à un mouvement indie de plus en plus tourné sur lui-même – autocentré donc – et en quête permanente de respectabilité. Le dernier débat en date autour de Melody's Echo Chamber le démontre et de façon assez cruelle qui voue pourtant son producteur Kevin Parker – au passage le leader bricolo de Tame Impala – aux gémonies. Le rock a toujours été affaire de mauvais goût ou pour être plus précis d’outrances sonores, verbales, vestimentaires et enfin financières. On pense au glam, symbole des excès les plus scintillants ou encore au prog’ boursouflé, au hard stadium, tous ces genres qui firent la magie cokée des années 70.
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  • Julien Pras, petit bonhomme de chemin

    par Adehoum Arbane le 19.02.2013 On connaît Kerouac, l’homme, l’écrivain, le mythe. Son obsession de la route qu’il sillonnera des années durant sous drogues et dont il tirera un manifeste littéraire, bref, son plus fameux roman. Ce n’est pas tant le voyage qui nous intéresse ici mais cette vision têtue, cette démarche ressassée, cette envie, ce besoin de parcourir les mêmes foutus kilomètres dans un sens comme dans l’autre et au hasard des villes, des circonstances, lier des amitiés profondes, indéfectibles. Finalement, l’auteur réussit à créer une intimité avec son matériau, un bout de bande fumante, granuleuse, dépliée à l’infini jusqu’à l’horizon. Il en va de même de Julien Pras et de la musique. Sa musique.
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  • Foxygen, faussaires, vrais airs

    par Adehoum Arbane le 05.02.2013 On peut être faussaire sans passer pour un fossoyeur. La formule semble aller comme un gant à Foxygen, duo de Los Angeles s’étant fixé comme mission de revitaliser le bon vieux rock’n’roll des familles. Celui précisément qui contribua à faire vibrer toute une génération chevelue. Nos parents, oncles ou tantes – ce sont eux – s’adonnèrent ainsi à l’amour libre dans ce joyeux foutoir de chairs et de chants que furent les années soixante. En 2013, on rigole moins, et pas seulement pour raison de crise et de débandade politique. Là où beaucoup de groupes nouvelle génération pêchent par facilité, Foxygen aligne les atouts, voire même – n’ayons pas peur du mot – les idées.
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  • Granville, après la pluie le beau chant

    par Adehoum Arbane le 29.01.2013 Et si la météo capricieuse, le soleil paresseux et les pluies diluviennes avaient une incidence sur la musique et plus particulièrement la pop ? Vous m’objecterez que la Californie, qui ne joue pas dans la catégorie « patelin perdu », a couvé dans sa chaleur ouatée nombre de formations influentes jusqu’à inventer la Sunshine Pop ! Fichtre. Mais la mère de la pop n’est pas l’Amérique mais bien l’Angleterre monotone, un brin conservatrice – en apparence seulement – balayée par les autans et fouettée par les ondées. On comprend pourquoi sa jeunesse préféra longtemps s’exiler dans ses intérieurs austères mais feutrés pour inventer tranquillement – entre deux tasses de thé – les pop songs qui allaient contribuer à sa gloire et faire sa fortune.
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  • Best of 2012 de Shebam

    par Adehoum Arbane le 08.01.2013 Alors que dans les rédactions on s’empresse de boucler le classement des meilleurs albums rock de l’année 2012, il convient de ne pas céder à la panique, encore moins à la facilité. L’exercice est connu de tous, des rock critics – certes - mais également des fans. C’est un moment attendu qui vient clore l’année en beauté, au milieu des cascades de Champagne bon marché et des bêtisiers rabâchés. Cette année pourtant, j’ai cru bon de déroger à la règle que je m’étais édictée depuis toujours à savoir ne pas livrer un Best Of des 100 meilleurs disques mais préférer l’épure d’un « top » ramassé à 10 albums mûrement choisis, patiemment écoutés et enfin honnêtement chroniqués.
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  • Magic Trick, la chambre d'écoute

    par Adehoum Arbane le 25.12.2012 Rompant avec tous les codes de la pop contemporaine, Magic Trick – littéralement le tour de magie – et son grand architecte Tim Cohen proposent à l’auditeur un voyage inattendu. The Glad Birth Of Love a de quoi surprendre, pire, rebuter celles et ceux qui se sont accoutumés ces dernières années à la marchandisation de la musique via le support, forcément pauvre, du mp3. Les deux faces de l’album s’articulent autour de quatre morceaux variablement longs et dont la tessiture propre à chacun – un autre facteur de déperdition commerciale – achèvera de faire fuir les derniers. Reste quelques braves, vous. Contrairement aux apparences dont il convient de se méfier proverbialement, la complexité des titres n’occulte en rien une certaine lisibilité et il suffit d’une première écoute, simple mais attentive, pour se convaincre de la réussite de l’entreprise. San Franciscain d’origine, Tim Cohen a délaissé ses influences pop et la fée électricité pour explorer un acid folk des plus ambitieux.
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  • Aline, boys don't cry ?

    par Adehoum Arbane le 18.12.2012 Et j’ai crié Aline pour qu’ils reviennent. Et ils ont obtempéré. Anciennement Young Michelin, les quatre élégants garçons d’Aline s’apprêtent à publier leur tout premier album après un EP qui a frappé les esprits. Je Bois et puis Je Danse est en passe de devenir tout bonnement LE single de l’année 2012. Revenons à leur Lp, Regarde le ciel. C’est l’un des manifestes de cette nouvelle esthétique que le tout Paris appelle déjà « Variété Alternative ».
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  • Phantom Buffalo, small is beautiful

    par Adehoum Arbane le 11.12.2012 On connaissait David et Goliath, le petit poucet et l’ogre. Ces histoires partagent en définitive la même morale : le plus petit est souvent le plus malin. Et par voie de conséquence le plus fort. Il en va de même de Phantom Buffalo, outsider discret de la pop américaine. Qui avait remarqué ce quatuor du Maine – la région ne plaide pas vraiment en sa faveur – depuis sa formation au début des années 2000 ? Une discographie en pointillé dont Tadaloora demeure l’évidente figure de proue, un ascétisme médiatique érigé en système et, enfin, une page Wikipedia minimaliste. Le groupe aurait pu passer à côté de l’Histoire là où les Shins réussirent leur migration de l’indie vers la classic pop, tutoyant les cimes de la reconnaissance mondiale. Mais il faut se méfier de l’eau qui dort.
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  • Foxygen, l'avenir des stones c'est eux

    par Adehoum Arbane le 04.12.2012 Suite au passage éclair des Rolling Stones au Trabendo, célébrant devant sept cents fans chanceux le Rock et, à travers lui, ses vieilles légendes, je pérorais sur le lien étroit entre passé et présent. Il ne s’agissait pas d’un concert habituel mais d’une séance de répétition publique, une sorte de pré-test censé lancer la tournée 2012. Avec la sortie d’un ultime effort, le fort bien nommé Grrr! - une plantureuse compilation -, certains crurent bon de persifler sur l’extrême longévité de l’une des plus grandes formations de rock de tous les temps.
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  • Dog Is Dead, Pop ? Parfaitement !

    par Adehoum Arbane le 27.11.2012 Si on prend le temps d'observer la pop de façon presque scientifique, il semblerait que celle-ci ait été conçue pour être parfaite. Son aptitude à séduire les masses en atteste, les marées humaines dans les stades en témoignent. Mais la perfection se mesure surtout à l'aulne du travail accompli. C'est en effet cet esprit tatillon, inventif, fertile, pointilleux qui aiguille maîtres et élèves depuis des décennies. En gros depuis les quatre de Liverpool. Un bon album de pop pourrait donc se résumer à cet adjectif, ce sésame : le mot « parfait ». Cette connaissance scolaire des règles et des codes de la pop antique semble avoir guidé les cinq garçons dans le vent de Dog Is Dead qui depuis deux ans affolent le petit cercle émotif de la critique rock. Depuis leur fabuleux single Young publié en 2010.
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  • Flotation Toy Warning, joy of a toy

    par Adehoum Arbane le 20.11.2012 Que sont-ils devenus ? Une adresse habituellement destinée aux one-hit wonders des 80s et autres formations improbables, éteintes depuis pour la dignité de tous. Oh je vous rassure, nous n’évoquerons pas là ces relents de naphtaline qui surnagent, intacts et corrosifs, à l’ouverture de la bonnetière de la grand-mère fraîchement décédée. Nous nous attarderons plutôt sur ces parfums délicieusement âcres qui tamisent nos greniers de particules en suspens mêlées à la lumière soupirante du jour. À l’intérieur, on trouve toujours une bonne vieille malle. Une malle aux trésors !
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  • Lescop, le grand télescopage

    par Adehoum Arbane le 16.10.2012 Habituellement la production française, pop, rock ou variété, n’est jamais rien d’autre que… Française. Confinée entre les quatre coins de l’hexagone. Exception culturelle oblige. Qui plus est quand elle choisit de s’exprimer dans sa langue natale et ce malgré des joliesses évidentes, une dimension poétique incarnée par la richesse de son vocable. Du coup, parfois, le plus souvent même, les artistes s’y emprisonnent malgré eux. Déconcertés, ils en oublient au passage l’exigence mélodique qui prévaut dans la pop. Puis vint Lescop.
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  • The Besnard Lakes Are The Roaring Night

    par Adehoum Arbane le 09.10.2012 À la faveur d’un dîner, un ami me demandait si une récente sortie avait provoqué en moi un choc émotionnel. Pas moins. En guise de réponse, j’allais chercher l’un de ces albums chéris, arrachés à la décennie 70, et dont l’évidence, la fraîcheur et la beauté frappent encore après tant d’années. Quand je me ravisais. Non. J’avais bien enfoui dans ma mémoire vive un groupe, un disque. Que nous réécoutâmes d’ailleurs ce soir-là. Un sourire d’extase coincé entre nos lèvres. The Besnard Lakes Are The Roaring Night.
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  • Tame Impala, Lonerism

    par Adehoum Arbane le 25.09.2012 Cerveau de Tame Impala et copiste malin, Kevin Parker produit depuis deux ans une musique d’une écoute très agréable, à la fois foisonnante et accessible. Avec cette deuxième contribution notable, le groupe franchit un cap. Il opère un savant mix entre Cream, les Beatles et les synthés de Yes. Ainsi s’ébroue Lonerism. Chatoyant, chantourné, chamarré. Comme si les musiciens avaient habillé leur musique de kaftan, boa, gilet magnifiquement brodé, foulard et soierie duveteuse.
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  • Grizzly Bear, Shields

    par Adehoum Arbane le 18.09.2012 Dans cette période amorphe de normalité excessive, y compris dans la production musicale, il est heureux d'apprécier un grand groupe. Un très grand groupe. Grizzly Bear. Ne vous fiez pas à ce nom qui renvoie à un imaginaire post-moderne où la notion de folk, de folklore même, est trop souvent réduite à une barbe buissonneuse, une chemise de bucheron élimée ou l’un de ces animaux merveilleux peuplant les forêts sauvages du Canada ou de la Nouvelle Angleterre. Réduite pour ne pas dire brader. Le boboïsme a fait tant de ravages. Pour notre plus grand bonheur, Grizzly Bear n’est pas l’une de ces formations « folk » bien que la dimension acoustique fasse partie intégrante de son paysage musical.
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  • La Variété Alternative, décomplexe d’Œdipe

    par Adehoum Arbane le 14.07.2012 Nous connaissions Œdipe, l’homme, le mythe. Condamné par le destin à tuer son père et à baiser sa mère comme le soulignera très explicitement un Jim Morrison habité lors d’une mémorable et incantatoire relecture de The End jouée en sessions durant l’été 1966 au Whisky A Go-Go. Quelques décennies plus tard, c’est toute une génération de jeunes compositeurs qui semble échapper à cette théorie fondatrice de la pensée freudienne. Ils pensent, composent et chantent en français, assument même l’idée de variété. Pire, vont jusqu’à glorifier leurs ainés, les quelques figures tutélaires qui régnèrent en maîtres sur la décennie 70. Autant d’individualités qui aujourd’hui se retrouvent dans un mouvement : la Variété Alternative.
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